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CHANTAL



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mercredi 9 novembre 2011

BIENTOT NOEL...

Bientôt NOEL…PAS D’ARBRE…


Nous sommes à quinze jours de NOEL…
Rien n’est prêt : Pas d’arbre, ni de crèche…
Bruno quatorze ans et Caroline douze ans  sont tristes et ne comprennent pas.
Ils entendent leurs parents répéter : C’est la crise ! (dix fois par jour)
Certes, ils ne croient plus au Père NOEL depuis bien longtemps !
Ils savent bien que l’on doit travailler pour être récompensés.
D’ailleurs ils reçoivent un peu d’argent de poche : cinq euros chacun par mois.
Ce n’est pas beaucoup, mais ils savent que d’autres enfants ne reçoivent RIEN.
Bruno dépense facilement, mais Caroline garde ses sous pour « plus tard »
Cette année,  ils pensaient avoir un arbre et une crèche comme jadis quand ils avaient… cinq ans.
Voilà un an que les parents ne font rien d’autre que de donner un peu d’argent le soir du réveillon.
Au bureau de Papa, il y a un NOEL organisé, avec un Père NOEL (mal déguisé) avec des bonbons et biscuits ou chocolats, et les parents estiment que cela suffit pour marquer cette fête…
Bien sûr, à Noël  il y a toujours un bon repas avec de la dinde et la bûche !
Au dessert, dans un joli panier : deux enveloppes avec de l’argent pour chaque enfant.
Il n’y a pas l’ambiance de jadis avec les rires et le plaisir de déchirer les papiers cadeaux…
En général, Papa et Maman ne s’offrent rien, ils regardent les enfants ouvrir leur enveloppe.
Cette année semble être identique à l’année dernière…Tristesse et pas d’ambiance joyeuse.
Pas de sapin en vue, pas de crèche et pas de messe de minuit !
Bruno et Caroline aimeraient revenir en arrière, du temps où les parents aimaient rire.
Que s’est il passé ? Pourquoi sont-ils ainsi le soir de Noël ? Pourquoi cette vie monotone…
Bruno a un copain dont le père travaille …avec son père.
Il va le questionner habillement !
En effet, quelques jours après, Bruno apprend que son père n’est plus le chef de service qu’il était !
Depuis un an, il a été remplacé par un plus jeune et est dans un bureau de comptabilité avec une quantité de petits jeunes.
Il a eu le tort de faire une réflexion désagréable au Patron et a été rétrogradé.
On ne peut le renvoyer vu son âge, il est là en attente de sa retraite…
Il n’est plus tout jeune, s’étant marié tard à quarante cinq ans.
Il a soixante ans, des enfants jeunes et une femme de cinquante ans.
Noël, lui procure une angoisse terrible : Comment dire à ses enfants qu’il ne gagne plus le même salaire.
Comment les gâter comme il voudrait ? Il invente des problèmes de bourse, d’actions qui sont tombées.
LA CRISE ! Il dit que « c’est la crise » dès que quelque chose ne va pas bien…
Bruno alors questionne sa mère :
-         Tu le savais que Papa ne gagnait plus le même salaire ?
-         Oui, depuis un an je le sais et j’ai même cherché du travail, mais comment travailler à mon âge ?
Et puis je ne sais rien faire ! A part des ménages, ou garder les enfants et encore je n’ai aucun diplôme.
Les fins de mois sont difficiles, avec les cours de tennis et de danse…
Mais nous ne manquons de rien ? Vous avez toujours eu de quoi manger, vous habiller ou sortir et vos étrennes ?
C’est vrai que pour NOEL, nous n’avons plus l’envie de faire la fête…
-         Tu sais Maman, on va faire quelque chose cette année !
-         Je sais que l’on cherche des jeunes pour emballer les paquets et Caroline et moi, nous allons y aller. Cela nous rapportera quelques sous ?
-         Pour toi, je vais demander à mes copains de te trouver du travail, on ne sait jamais…
-         Caroline a des tas de copines aussi qui vont chercher…
Les jours passent et on est à une semaine de NOEL.
Bruno et Caroline ont récolté quelques cinquante euros en faisant des petits boulots.
Quant à Maman, elle a tout simplement remis en route sa machine à tricoter et a fabriqué des vêtements de poupées magnifiques qu’elle a mis en vente dans un vide-greniers et cela lui a rapporté une jolie somme…De plus, elle a retrouvé l’envie de faire quelque chose de ses mains. Papa n’est au courant de rien. Il ne communique plus tellement avec sa famille, étant assez dépressif au moment des fêtes.
Le soir de NOEL arrive…
Bruno a confectionné un sapin avec une belle branche d’arbre qu’il a décorée.
II a retrouvé les étoiles et scintillants de jadis dans une vieille boîte. Sa sœur a mis une petite crèche au pied de l’arbre : Elle l’a faite avec de l’argile : Des petits santons magnifiquement colorés. C’est superbe, et elle est très fière.
Quand leur père arrive de son travail en soirée, il découvre ce sapin et la crèche et…Personne.
Maman et les enfants se sont cachés derrière un rideau en l’attendant.
Mais ils ne s’attendaient à le voir pleurer. Il dépose deux enveloppes avec une grosse boîte de chocolats pour chacun et un tout petit cadeau pour Maman.
Bruno et Caroline n’avaient jamais vu leur père pleurer. Ils sont émus.
Ils sortent de leur cachette et sautent au cou de leur Père, suivis de leur Mère…
Embrassades, pleurs de joie, bises. On se parle, on s’explique, on rit, on mange, on chante même un chant de Noël, on est de nouveau heureux.
Papa raconte qu’il fait des heures supplémentaires chez un ami avocat et qu’il se fait un peu plus d’argent.
Maman a trouvé un job avec ses robes de poupées. Elle a des commandes. Bruno ne veut plus de cours de tennis coûteux. Il ira chez un copain jouer au ping-pong. Caroline ne prendra plus de cours de danse mais apprendra avec sa cousine qui est danseuse.
Pour tous : l’essentiel, c’est d’être ensemble, de vivre normalement et de fêter NOEL… comme avant !
Ce soir ce NOEL est formidable.
-         Papa a reçu un foulard tricoté par Maman en cachette. Un poème de Bruno et un tableau fait pas Caroline.
-         Bruno a reçu un gilet bleu, toujours tricoté par Maman.
-         Caroline a eu un châle blanc superbe avec des gants blancs.
-         Maman a reçu une jolie bague que Papa achetée dans un magasin de fantaisies.
-         Et plein de bises.
Les chocolats ont fait la joie de tous.
Voilà une fête qui se termine devant l’arbre et la crèche en buvant un chocolat chaud.
MORALE :
C’est souvent grâce aux enfants que les choses s’arrangent.
Même si ce n’est pas toujours vrai !

JOYEUX NOEL A TOUS ET NE MANGEZ PAS TROP DE CHOCOLATS !

CHANTAL LECLERC (Droits réservés)

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